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j'ai commencé cette série après un voyage à Madrid et quelques heures au Prado devant les Goya. D'abord j'ai vu le noir. C'est la couleur de l'obscurité et de l'inconscient. Je me suis dit ; c'est un beau départ, mieux que le blanc, trop accablant. Et puis j'ai vu les cauchemars étranges, silencieux. le triptyque de Bosch était dans la salle à côté ou presque. La peinture est une pâte molle comme l'imaginaire ; elle est de même nature. Voilà ce que j'ai pensé. Pas plus. Puis je suis rentrée à Paris et j'ai étalé des couches de noir très liquides, comme des encres. J'y ai vu des formes grouillantes, comme dans les nuages ou l'écorce des arbres. Mais ce qui est bizarre c'est que je me suis vue; enfant ou adulte, jeune ou un peu moins. Peindre cette série appartient peut-être à la tradition de l'autoportrait, ou bien à la peinture fantastique. Un peu des deux. Ce qui m'importe c'est que j'ai dans mes images peintes, la place de certains personnages de la peinture médiévale. Ils sont souvent les commanditaires du tableau et ce situent entre le spectateur et la scène religieuse du tableau. La taille souvent importante de ces peintures est liée à l'importance du geste. Ces tableaux sont réalisés comme des danses. Dans un temps défini. Je veux garder un rythme, une forme d'automatisme. |
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_________________________________________________________________________________________________ Marie-Hélène FABRA (75) | ||
peinture | ||
« Myself » |
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l'été des
arts EN AUXOIS-MORVAN 2009 |
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